Fort Saint-Héribert, Chemin des Forts, 5100 Wépion
Fort Saint-Héribert – Exposition d’art contemporain « En campagne ». à laquelle participent deux artistes russes : Alina Izmailova et Lioubov Melantchouk
Alina Izmailova Seiteninstrument 2023. |
Exposition organisée par Guy Malevez, Asbl Lieux-Communs, rue Simon Martin 2, 5020 Champion En partenariat avec la Fondation Emile Legros, Lieux Communs propose du 11 mai au 8 septembre 2024 une exposition d’art contemporain En campagne au Fort de Saint-Héribert. Ce lieu exceptionnel a inspiré l’imaginaire des artistes qui présentent des œuvres en symbiose avec le Fort Saint-Héribert. L’art contemporain s’y conjugue avec l’histoire et la nature. L’asbl Lieux-Communs a en effet invité huit artistes à investir ce site patrimonial et atypique de mai à septembre : Nathalie Campion, Helena Cnockaert, Sofie Demeyer, Alina Izmailova, Olivia Joret, Lioubov Melantchouk, Olivier Noël et Jeanne Rimbert. Ils y présentent des peintures, des installations, de la céramique, des sculptures… En outre, cinq artistes viendront successivement chaque week-end d’ouverture (deuxième week-end de chaque mois) proposer une exposition personnelle ou une performance : Alina Izmailova (mai), Hannah Kalaora (juin), Lioubov Melantchouk (juillet), Jeroen Hollander (août) et Kaliane Meret (septembre). Le titre de l’exposition En campagne fait à la fois référence à l’univers militaire et au biotope naturel que le Fort Saint-Héribert constitue aujourd’hui.
Après la guerre franco-prussienne de 1870, le Général Brialmont est chargé de fortifier Liège et Namur afin de renforcer la défense et la sécurité de la Belgique. Entre 1888 et 1892, la Position Fortifiée de Namur (PFN), composée de neuf forts, est construite dans un rayon de 6 kilomètres autour de Namur. Saint-Héribert est l’un des quatre grands forts avec ceux d’Andoy, Cognelée et Suarlée, Situé à une altitude de 245 mètres, il est aussi le plus élevé de la PFN. Le Fort de Saint-Héribert s’opposera, avec tous les moyens dont il dispose, à l’avancée des troupes allemandes en 1914 et en1940. Complètement enseveli sous les décombres pendant de longues décennies, il a autrefois été appelé le fort oublié. Aujourd’hui ouvert au public, le seul en région namuroise, il est l’un des plus énigmatiques et fascinants. Patiemment dégagée par les passionnés de la Fondation Emile Legros, la forteresse ressurgit à l’image d’une pyramide dont il faudrait redécouvrir toutes les salles et percer tous les secrets. Au fil du temps, la nature y a repris ses droits et le site est riche au niveau de la faune et de la flore.
• Mai 2024 → Alina Izmailova Née à Oufa (Fédération de Russie), Alina Izmailova (1992) est diplômée en géologie de l’Université de Oufa. Elle a suivi sa formation artistique à la Rodchenko Art School (Moscou) et à l’Ecole nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy.En explorant des matériaux tels que l’argile, le métal et les objets trouvés, Alina Izmailova se concentre sur l’idée de la vitalité des objets. Alternant les références populaires et élitistes, conjuguant l'intellectuel et l’animal, mêlant le doux et le brutal, elle explore également la différence entre la participation et l’observation. Actuellement, sa pratique envisage les périodes traumatisantes de l’histoire, interroge comment les objets deviennent les témoins des conflits humains et vise à identifier les moments clés du présent. Le tesson de poterie est l'artefact le plus courant. Il raconte l'histoire de l'époque à laquelle il a été créé et il résume l'histoire de l'humanité. Pour moi, cette vision de l'objet est intéressante. D'ailleurs, dans ma pratique, les objets deviennent un outil pour chroniquer et disséquer. Sur mes œuvres, j’ai abandonné les glacis en faveur des formes de base qui, à mon avis, sont intemporelles et polyvalentes. Je pose aussi la question de la complexité de l'interaction entre les différents matériaux, leur "amitié". Je suis intéressée par le fait d'aller au-delà de la capacité décorative de la céramique pour atteindre son cœur. Ce qui pourrait être interprété comme un squelette d'acier. Ou une graine. C'est étonnant de voir comment les objets en céramique survivent à des générations de destins humains. Ils renferment un potentiel et une énergie que j'essaie de comprendre et de représenter Alina Izmailova. • Juillet 2024 → Lioubov Melantchouk Née en 1980 à Ekaterinbourg, en Russie, Lioubov Melantchouk a des origines familiales à la fois russes et ukrainiennes. Jusqu'à l'âge de 20 ans, elle a vécu en Fédération de Russie. En 2000, elle déménage à Gand pour ses études à Luca School of Arts, ville où elle vit toujours actuellement.La série Recreated reality consiste en un ensemble des peintures à l'huile avec comme point de départ, des photographies d’éléments étranges puisés dans le quotidien de l’artiste. Cette série constitue finalement une forme de cabinet de curiosités constitué : - d’individus qui ne s'intègrent pas dans la société et qui sont représentés comme une collection de poupées ; - d’objets qui se distinguent par leur contexte ou leur forme inhabituels ; - de moments qui sont des instantanés particuliers de la vie quotidienne de l’artiste. Les œuvres constituent une chronique d'une partie du parcours de vie de l’artiste dans une atmosphère d'enchantement, d'envoûtement et d'émerveillement. Ses sources d'inspiration sont les artistes visuels Kati Heck, Paula Rego et Francis Bacon mais l’univers cinématographique est aussi présent avec des références aux réalisateurs Andrei Tarkovsky, Lars von Trier et David Lynch.
Tarif : Adulte : 7€, élève du Secondaire : 6€, élève du Primaire : 5€, moins de 6 ans: gratuit Renseignements : Guy Malevez lieux-communs at hotmail.com / + 32 (0)476 95 83 76
https://fortsaintheribert.be http://www.lieux-communs.org/
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