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1) |
le vendredi 7 janvier 2022
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Catégorie : Poésie |
Type : Littérature |
Karoo c/o Indications asbl, rue du Marteau 19, 1000 Bruxelles
Cavale russe de Célestin de Meeûs. Poème à perdre haleine.
Cavale russe de Célestin de Meeûs. Poème à perdre haleine. |
par Lisa Kruise Cavale russe est le dernier poème-fleuve du poète belge Célestin de Meeûs. Il retrace la fuite du poète à travers les villes, villages et paysages de la Russie ; une course qui nous laisse le souffle coupé. Cavale russe est le cinquième recueil de Célestin de Meeus, édité dans l’élégante collection grise des éditions Cheyne. Le poème est en vers libres, sur une soixantaine de pages. Comme l’annonce le titre, c’est la fuite du poète qui est ici contée, vers « le fuseau continental le plus à l’est ». La première escale est Vladivostok, mais le poète pousse le périple plus encore à l’est, avant de finalement retraverser la Russie vers l’ouest.
Tout commence par un sentiment d’étroitesse : C’est un vieux vendredi d’avril c’est le vingt-quatre ‒ j’avais trois cartes depuis des mois épinglées sur le mur . . .
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En lisant Cavale russe, on ne peut s’empêcher de penser à la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913) de Blaise Cendrars, long poème contant le périple du poète en Russie à bord du mythique Transsibérien. Cendrars était Suisse, il était donc originaire d’un petit pays, comme de Meeûs, et il avait soif de voyages ; les plus marquants sont ceux en Russie, mais aussi au Brésil. Les deux poètes décrivent les villes et villages par lesquels ils passent, mais plus d’un siècle séparent ces deux œuvres et des réalités différentes se dessinent : Cendrars évoque la révolution russe, tandis que de Meeûs parle par exemple des conséquences du changement climatique sur la Sibérie. Cavale russe est aussi plus un retour qu’un départ : le poète fuit son pays natal mais ne cesse de repenser au temps qu’il a passé avec un autre à la plage d’Ostende (une photo-souvenir de ce moment ne cesse de s’abîmer tout au long du périple) ; le périple commence immédiatement le plus à l’est, et le poète ne peut que revenir vers son point de départ. Cependant, on peut noter qu’un certain sentiment de nostalgie émerge de la lecture de ces deux œuvres.
Rares sont les signes de ponctuation dans ce poème, ce qui renforce l’impression de course, de cavale. Le texte, plein d’observations et d’images, est dense, et on arrive à bout de souffle à la fin de Cavale russe, mais on est reconnaissant d’avoir la tête remplie par la poésie de Célestin de Meeûs. le plus étroit de mon appartement.
Karoo, Critique & création culturelle Tél.: 02 218 58 02 ou le 0476 85 55 59 / courriel : redaction at karoo.me ISBN 978-2-84116-309-0 / Cheyne éditeur/ 80 pages / 22 x 14,4 x 0,9 cm/ 185 g
Сайт/Site : https://karoo.me/livres/cavale-russe-de-celestin-de-meeus-poeme-a-perdre-haleine
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du vendredi 7 janvier 2022 au dimanche 20 février 2022 du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h (durée 2h30)
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Catégorie : Théâtre classique |
Type : Spectacle |
Odéon Théâtre de l’Europe, place de l’Odéon, F-75006 Paris
La Cerisaie d’Anton Tchékhov.
La Cerisaie d’Anton Tchékhov. |
Mise en scène par Tiago Rodrigues Monter La Cerisaie aujourd’hui, c’est aborder les douleurs et les espérances d’un monde nouveau. C’est nous regarder”. (Tiago Rodrigues) Avec : Isabelle Huppert, Isabel Abreu, Tom Adjibi, Nadim Ahmed, Suzanne Aubert, Marcel Bozonnet, Océane Caïraty, Alex Descas, Adama Diop, David Geselson, Grégoire Monsaingeon, Alison Valence et les musiciens Manuela Azevedo, Hélder Gonçalves
Tiago Rodrigues n’avait jusqu’ici abordé les classiques qu’en les refondant profondément (ainsi de son Antoine et Cléopâtre). Cette fois-ci, le metteur en scène portugais semble vouloir rester au plus près du texte de Tchekhov. Comment donc envisage-t-il cette Cerisaie ? S’il fallait la résumer d’un mot, il choisirait aujourd’hui celui de changement. Cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’ici, il avait toujours considéré “la dernière pièce de Tchekhov comme une œuvre sur la fin des choses, la mort, les adieux.” N’y est-il pas question de la vente inéluctable d’une vieille propriété familiale, du sacrifice de son verger presque centenaire ? L’auteur a tout de même qualifié de “comédie” son ultime chef-d’œuvre, comme pour inviter son public à ne pas s’en tenir à la mélancolie. Dans l’œil de ce tourbillon tragicomique de destruction créatrice se tient Lioubov. Cette Cerisaie où elle perdit un fils est comme une part de son âme ; pourtant, Lioubov reste sourde aux avertissements de Lopakhine, le moujik enrichi. “Créature complexe, extravagante et lunaire”, Lioubov est pareille au “pivot tragique sur lequel tout s’articule”.
Isabelle Huppert incarna au Festival d’Avignon, dans la Cour d’honneur du Palais des papes, cette “victime sacrificielle” offerte “aux dieux du changement”, héroïne d’une Cerisaie à l’image de nos incertitudes – car “monter La Cerisaie aujourd’hui”, affirme Tiago Rodrigues, c’est “aborder les douleurs et les espérances d’un monde nouveau. C’est nous regarder”.
Prix des places ; Plein tarif : de 40€ à 14€ (séries 1, 2, 3, 4) - Tarif réduit : de 20€ à 6€ Tél. : 01 44 85 40 40
Сайт/Site : http://www.paris-moscou.com/la-cerisaie-danton-tchekhov-odeon-theatre/
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