ACR - Calendrier Culture Russe Biographie Michel Nicolaïevitch Komaroff-Kourloff.<br>2022-11-14 | 8720
Width:
   Vava Agenda/Calendar - cliquable days
Dim
Lu
Mar
Mer
Jeu
Ven
Sam
30
31
1
2
3
4
6
7
8
9
11
13
15
16
20
21
23
24
25
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
 Octobre
previous icon
Novembre
next icon
Décembre 
 
previous arrow
  2022  
next arrow
 
Agenda Culture Russe
[Lien ➔ Nouvelles affiches en LISTE]

 
Utilisez les flèches noires ou vertes pour parcourir l'ensemble des 6.523 enregistrements du corpus.

 
lundi, le 14 novembre 2022
 

ARTICLES Biographie Michel Nicolaïevitch Komaroff-Kourloff.

Паломнический центр Корсунской епархии
Кафедральный храм в честь Трех Святителей, rue Pétel 5, F-75015 Paris
le lundi 14 novembre 2022

Je suis né pendant la guerre, en janvier 1943. A cette époque-là, mes parents travaillaient et j’ai été élevé par ma grand-mère maternelle, ma chère babouchka. Elle ne parlait pas très bien le français, en plus avec un accent très prononcé et elle me parlait donc en russe.
Lorsque je suis entré à l’école, une école communale catholique, je ne parlais quasiment pas le français. Rapidement je maitrisais la langue de Molière à tel point que j’étais toujours très bien classé en dictée, orthographe, grammaire, rédaction et même en instruction religieuse.
Сайт/Site : https://palomnikfr.com//?s=Komaroff

Illustration. Portrait. Паломнический центр Корсунской епархии. Biographie Michel Nicolaïevitch Komaroff-Kourloff. 2022-11-14

Bibliographie Michel Nicolaïevitch Komaroff-Kourloff.
A l’époque, le jour de congé hebdomadaire à l’école était le jeudi. C’est ce jour-là que fonctionnait une école russe, située dans les locaux adjacents à la Cathédrale orthodoxe russe St Alexandre Nevski dans le 8me arrondissement de Paris. Avant les cours, il y avait toujours une prière à l’église, puis les cours commençaient. Instruction religieuse, langue russe, histoire, géographie, littérature, etc… C’était l’école russe du jeudi. Elle était dirigée par une femme admirable, Taïssa Vassilievna Spassky, l’épouse du grand Maitre de Chapelle Pierre Spassky.
Je commençais à servir la messe vers l’âge de 10 ans. Le Chef de l’église était alors le Métropolite Wladimir, un saint homme. C’est lui qui me nomma hypodiacre en 1958.
Cette Cathédrale a toujours été ma paroisse. J’y allais souvent à pied ; j’habitais une banlieue au nord, proche de Paris. J’y ai servi la messe, j’y suis allé à l’école, j’y ai été nommé hypodiacre. Plus tard, j’y ai chanté.
Mon père y a été Secrétaire du Conseil épiscopal ; c’est lui qui a démarré les visites au public.
Il y était très attaché et il était très estimé. Il a même reçu un diplôme signé de Mgr Georges.
Le jour de St Nicolas – c’était son prénom – il était prêt à s’y rendre pour les vêpres quand il a eu une attaque cérébrale. Il est décédé deux jours plus tard, le 21 décembre 1994.
En 1959, décès de ma grand-mère paternelle, la veuve du Général, née Comtesse Armfeld.
Après des études avortées de Médecine, j’ai accompli mon service militaire qui était de 18 mois. J’ai été Lieutenant parachutiste et j’ai eu là ma première expérience de commandement.
En mai 68, je pars à Tahiti dans le cadre des essais nucléaires, en tant que technicien dépendant du Commissariat à l’Energie Atomique.
De retour à Paris, j’ai démarré une première carrière professionnelle en janvier 1969 qui m’a fait beaucoup voyager à travers le monde.
En 1970, je me marie avec Mireille Gamet.
Nicolas nait le 21 juin 1971 à Neuilly sur Seine.
C’est cette année-là que je suis nommé Directeur au Canada où je suis resté 5 ans.
Dans ce pays, je fréquente la communauté russe et je suis paroissien d’une Cathédrale orthodoxe russe à Montréal.
Valérie nait le 21 novembre 1973 à Montréal.
En 1976, je reviens à Paris.
Je suis nommé Directeur Général en Suisse et je suis basé à Genève où je reste jusqu’en 1982.
Je fréquente la Cathédrale orthodoxe russe de Genève.
Mes enfants vont à l’école puis au lycée à Annemasse. Je les inscris à une école russe une fois par semaine, comme je l’ai fait moi-même, quelques décennies plus tôt.
Je reviens avec ma petite famille à Paris en 1983.
C’est en 1983 que décède ma chère babouchka.
J’achète, avec un associé, le fonds de commerce de l’institution russe de Paris « A la Ville de Pétrograd ». J’en suis le Directeur, mon associé s’occupant de l’administration. Les affaires marchent très bien. Nous achetons le fonds de commerce d’une épicerie russe réputée dans le 16eme arrondissement « Le Régal ».
C’est à cette époque-là que je rejoins la chorale d’Ariane Gabard, qui, de temps en temps, remplaçait la chorale officielle de la Cathédrale.

En 1988, je me sépare de mon associé qui, de statut de « sleeping partner », devint quelqu’un de vindicatif et arrogant. Je lui brade mes parts et j’achète une pizzéria dans le 9eme arrondissement que je transforme, à grands frais, en restaurant-traiteur russe.
Mon ex-associé meurt peu après d’un AVC, à bord de sa Porshe.
Je divorce de Mireille en 1988.
Mon nouveau restaurant s’appelle « Le Komarov ».
Il est situé près de l’église N.D. de Lorette. J’ai plusieurs activités : restauration, traiteur, cabaret, organisateur de soirées russes et fournisseur de clients prestigieux tels que Hédiard, la Grande Epicerie de Paris, les magasins Flo Prestige, etc…
J’organisais des soirées prestigieuses, notamment à l’ambassade de Russie, rassemblant 350 personnes, en m’occupant de tout.
Je continue à fréquenter ma paroisse.
Mon père décède en 1994.
En 1997, catastrophe. Je fais faillite. Mon restaurant a coulé à cause d’une histoire d’eau – ce qui est un comble pour un restaurant russe.
Je suis ruiné, déprimé, anéanti.
Le Ciel m’envoie Marie-Noëlle, une Lorraine née à Baccarat.
Je quitte Paris et je déménage chez elle à Nancy.
C’est une nouvelle page de ma vie qui démarre.
En 1998, nous ouvrons un restaurant russe dans le vieux Nancy mais les Lorrains sont assez particuliers et n’adhèrent pas au nouveau concept parisien de notre établissement.
Nous déposons le bilan en 2000.
En dehors des mauvaises conditions matérielles et financières, ce fut une période très pénible pour moi sur le plan spirituel. Il n’y avait pas de paroisse orthodoxe russe à Nancy. Dans les années 80, j’étais venu chanter la liturgie, avec le chœur d’Ariane Gabard dans une église de Nancy où se déroulaient régulièrement des messes orthodoxes. Mais, à mon arrivée dans la cité ducale, elle n’existait plus. Des Serbes s’installaient dans une église catholique qui leur avait été prêté ; ils me la proposaient pour une périodicité mensuelle. J’ai essayé d’en parler à Paris mais je n’ai pas eu d’écho à mon appel. Des Roumains officiaient dans le sous-sol d’une basilique catholique. J’y suis allé plusieurs fois, notamment à l’occasion de fêtes religieuses importantes mais je ne retrouvais ni l’atmosphère ni la spiritualité de ma paroisse parisienne. Je suis aussi allé quelques fois à Strasbourg mais c’est à 100kms de Nancy. Je suis aussi allé à Metz mais tout était en français. C’est là que, par hasard, je suis tombé sur le père Nicolas Nikichine. J’avais lu, dans le journal local, qu’une liturgie dominicale allait être célébrée à l’église St Nicolas de Nancy. Nous nous y rendons, avec Marie-Noëlle, et nous découvrons là le père Nicolas qui, tout seul, officie, simultanément en slavon et en français. Bouleversé et admiratif, je me présente à lui à la fin de la cérémonie et lui propose mon aide. Je suis hypodiacre et je peux certainement le soulager, d’une manière ou d’une autre. De l’église StNicolas, dont le toit risque de s’écrouler, le père Nicolas traverse la rue pour se réfugier chez les sœurs de la Doctrine Chrétienne qui l’accueillent et lui mettent à disposition leur chapelle. Puis notre prêtre fait la connaissance d’un homme remarquable, feu le Recteur de la basilique St Nicolas-de-Port, le père Jean-Louis, très orthodoxophile qui lui met à disposition la chapelle d’hiver de la basilique. Je fais moi-même connaissance du père Jean-Louis et nous nous sommes liés d’amitié.
La basilique, de style gothique flamboyant, est érigée aux 15eme et 16eme siècles par RenéII ,
Duc de Lorraine et de Bar, en « action de grâce » pour la victoire contre le Duc de Bourgogne Charles le Téméraire, lors de la bataille de Nancy le 5 janvier 1477 qui a permis à la Lorraine ducale de rester indépendante. Dans son Trésor, elle renferme une précieuse relique de St Nicolas : sa phalange de la main droite qui est l’objet de pèlerinage majeur avec les traditionnelles processions qui perdurent jusqu’à nos jours. Aujourd’hui encore, ces processions, le jour de la St Nicolas, rassemblent des milliers de fidèles qui, bougies à la main, font le tour intérieur de la basilique.
Fortement détériorée pendant la seconde guerre mondiale, elle est restaurée à partir de 1983 grâce à Camille Croué Friedman, une riche Portoise mariée à un Américain. Au cours d’une croisière, ayant fait naufrage, elle en réchappe et attribue ce sauvetage à St Nicolas. En remerciement, elle lègue, à son décès à New York en 1980, 5 millions de dollars à la basilique.
Elle est consacrée basilique en 1950 par le Pape Pie XII.
Le père Jean-Louis Jacquot est décédé en 2017, des suites d’un cancer des reins. Je n’ai jamais assisté à une messe d’enterrement aussi impressionnante. Etaient présents l’évêque de Nancy, une centaine de prêtres dont quelques orthodoxes-dont le père Nicolas- et la basilique était bondée de fidèles.
En 2012, un terrible drame me marqua à vie. Mon fils, Nicolas, cavalier accompli, décède d’un accident de cheval, à l’âge de 41 ans. Il était musicien-chanteur, très apprécié de se

Catégorie : Emigration | Type : Biographie
Calendrier / Affiches | Livre d'or → consultation / signature | Enquête → besoins des contacts
Bordereau → notice (réservé) | Inscription | Liens → agenda similaires | livres-souvenirs | Privé