A partir des plans du mausolée de Georgi Dimitrov à Sofia (la ville natale de l’artiste), Chaushova a construit une pièce de théâtre tragicomique intitulée « Annulment of the End of Things » (l’annulation de la fin des choses). A côté des plans qui témoignent du passé historique de ce bâtiment construit à la gloire d’un héros national qu’elle décrypte pour revisiter un épisode de l’histoire de la guerre froide, Chaushova expose des dessins au graphite noir d’une grande maîtrise technique et des livrets contenant les textes de la pièce. L’étrange atmosphère de ses dessins combinent costumes de scène et iconographie de chasse.
Aleksandra Chaushova, née le 07.06.1985 à Sofia, vit et travaille à Bruxelles. Sa pratique artistique inclut le dessin, l’illustration, l’écriture et la peinture. Ses travaux ont été exposés au WIELS Centre d’Art Contemporain, Brussels Art Factory, les galeries Albus Lux (NL) et Dorothea Schlueter (DE). En 2010 elle a participé au programme de résidences d’artistes de WIELS à Bruxelles. En automne 2012 elle était invitée comme étudiante visitante en option peinture (classe de Lucy McKenzie) à la Kunstakademie Dusseldorf. Elle fait un doctorat en Art et Sciences de l’art à l’Université Libre de Bruxelles en collaboration avec l'ENSAV La Cambre.
Après le changement du pouvoir en 1989, les artistes d’Europe de l’Est se retrouvent dans un passage d’une culture visuelle dominante vers une autre. L’équilibre entre l’acceptation de l’héritage visuel totalitaire et le désir de contemporanéité semble précaire. Certains sont tentés par une possible « auto-colonisation » : faire ce qui est attendu de faire. D’autres s’engagent dans une réflexion profonde sur le passé sans peur des contradictions et des ambivalences. C’est notamment le cas de Zofia Kulik, Gerhardt Richter, Komar et Mélamid.
Inspirée par leur travail et dans la recherche de mon propre positionnement, je m’intéresse à la manipulation des documents historiques et les représentations dans la presse des années 50-80. La juxtaposition des faits, d’images documentaires et fictives, cause une contamination de la réalité avec de la fiction. Alors on pourrait analyser le narratif de la réalité en termes littéraires. Par exemple du point de vue du narrateur douteux ou de la suspension consentie de l’incrédulité.
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Tout public.