Le destin de Dorothée de Lieven, née Benckendorff, est le brillant miroir de la première moitié du XlXème siècle. Née à Riga en 1785, élevée à Saint-Pétersbourg, elle épouse à l'âge de 15 ans le comte (et futur prince) Christophe de Lieven, qui, en 1812, devient ambassadeur de Russie à Londres.
Les Lieven resteront dans la capitale anglaise jusqu'en 1834. Grande, mince, d'une extrême élégance et d'une distinction incomparable, parlant quatre langues à la perfection, pianiste de grand talent, elle devient rapidement l'une des figures les plus importantes de la société londonienne. Elle met son intelligence, sa vivacité d'esprit, sa compréhension des situations et des hommes au service de son unique passion : la diplomatie et la
« haute politique ». Dorothée de Lieven, Diplomate et icône du Concert Européen. |
En 1830 éclate la crise de l'indépendance de la Belgique qui aurait pu dégénérer en guerre générale européenne sans l'habileté de diplomates de talents comme le français Talleyrand ou l'anglais Palmerston. Grace à son intimité avec le Premier ministre Lord Grey, Dorothée de Lieven joue un rôle primordial pour rapprocher les cours de Londres et de Saint-Pétersbourg et éviter un conflit européen.
Christophe Juban, notre conférencier, a été formé à l'École Nationale Supérieure des Mines et a fait une longue carrière chez Total où il assuma la vice-présidence de la Gouvernance. Son livre sur Dorothée de Lieven a été publié cette année aux éditions Michel de Maule.
La conférence sera suivie d'un drink