Événement
du mois de décembre
de l'année 2009 [1] :
|
|
) |
le lundi 21 décembre 2009
|
Catégorie : Histoire |
Type : Littérature |
SciencesPo
Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921).
Werth Nicolas => Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921), page Internet SciencesPo. |
par Werth Nicolas Les révolutions de 1917 dans l’Empire russe débouchent, dès 1918, sur des guerres civiles d’une grande violence. Comme dans toute guerre civile, il est particulièrement difficile de faire la part des opérations militaires proprement dites et des violences « collatérales » - pour employer ce terme anachronique dans le contexte des événements de ces années-là : massacres de civils, prises d’otages, déportations de populations considérées comme collectivement « ennemies ». Dans ces conflits multiformes, aucun camp n’a eu le monopole de la violence. Néanmoins, il est indéniable que celle-ci a été l’objet d’une théorisation beaucoup plus poussée du côté des bolcheviks, à partir du concept, central chez Lénine, de « terreur de masse ». Lénine élabore cette formule dès 1905 : face à la violence du régime tsariste dans le contexte des événements révolutionnaires de 1905-1906, le prolétariat et la paysannerie pauvre doivent recourir, explique Lénine, à la « terreur de masse ». L’appel à la « terreur de masse » réapparaît peu après la prise du pouvoir par les bolcheviks en octobre 1917. Ceux-ci, très minoritaires dans le pays, encouragent à ce moment-là toutes les formes de violence sociale –violence des soldats qui, par millions, désertent l’armée tsariste en décomposition, violence des jacqueries paysannes qui explosent à l’automne 1917 dans le chaos ambiant, violence d’un prolétariat urbain déclassé et affamé. L’essentiel, pour Lénine, est de canaliser, sous la conduite du Parti, toutes ces violences et les diriger sur les « ennemis de classe », qualifiés déjà « d’ennemis du peuple » (décret du Conseil des Commissaires du peuple en date du 28 novembre 1917). • • • La « Terreur Rouge » (septembre-octobre 1918) • • • Exécutions sommaires de grévistes ouvriers par la Tcheka (hiver 1918-printemps 1919) • • • La « décosaquisation » : 1ère phase (février-mars 1919) et 2e phase (2e semestre 1920) • • • Les pogromes en Ukraine (1919-1921)* • • • La Terreur blanche dans les régions orientales (Oural, Sibérie) contrôlées par l’Amiral Koltchak (fin 1918-mi 1919) • • • Massacres massifs de civils par les bolcheviks en Crimée (mi-novembre-fin décembre 1920) • • • Exécutions massives d’otages et enfermement de populations civiles dans des camps de concentration à la suite de la répression de l’insurrection paysanne de la province de Tambov (été 1921) • • • Bibliographie.
Сайт/Site : https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/crimes-et-violences-de-masse-des-guerres-civiles-russes-1918-1921
|
|
1) |
le lundi 21 décembre 2009
|
Catégorie : Histoire |
Type : Littérature |
SciencesPo
Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921).
Werth Nicolas => Crimes et violences de masse des guerres civiles russes (1918-1921), page Internet SciencesPo. |
par Werth Nicolas Les révolutions de 1917 dans l’Empire russe débouchent, dès 1918, sur des guerres civiles d’une grande violence. Comme dans toute guerre civile, il est particulièrement difficile de faire la part des opérations militaires proprement dites et des violences « collatérales » - pour employer ce terme anachronique dans le contexte des événements de ces années-là : massacres de civils, prises d’otages, déportations de populations considérées comme collectivement « ennemies ». Dans ces conflits multiformes, aucun camp n’a eu le monopole de la violence. Néanmoins, il est indéniable que celle-ci a été l’objet d’une théorisation beaucoup plus poussée du côté des bolcheviks, à partir du concept, central chez Lénine, de « terreur de masse ». Lénine élabore cette formule dès 1905 : face à la violence du régime tsariste dans le contexte des événements révolutionnaires de 1905-1906, le prolétariat et la paysannerie pauvre doivent recourir, explique Lénine, à la « terreur de masse ». L’appel à la « terreur de masse » réapparaît peu après la prise du pouvoir par les bolcheviks en octobre 1917. Ceux-ci, très minoritaires dans le pays, encouragent à ce moment-là toutes les formes de violence sociale –violence des soldats qui, par millions, désertent l’armée tsariste en décomposition, violence des jacqueries paysannes qui explosent à l’automne 1917 dans le chaos ambiant, violence d’un prolétariat urbain déclassé et affamé. L’essentiel, pour Lénine, est de canaliser, sous la conduite du Parti, toutes ces violences et les diriger sur les « ennemis de classe », qualifiés déjà « d’ennemis du peuple » (décret du Conseil des Commissaires du peuple en date du 28 novembre 1917). • • • La « Terreur Rouge » (septembre-octobre 1918) • • • Exécutions sommaires de grévistes ouvriers par la Tcheka (hiver 1918-printemps 1919) • • • La « décosaquisation » : 1ère phase (février-mars 1919) et 2e phase (2e semestre 1920) • • • Les pogromes en Ukraine (1919-1921)* • • • La Terreur blanche dans les régions orientales (Oural, Sibérie) contrôlées par l’Amiral Koltchak (fin 1918-mi 1919) • • • Massacres massifs de civils par les bolcheviks en Crimée (mi-novembre-fin décembre 1920) • • • Exécutions massives d’otages et enfermement de populations civiles dans des camps de concentration à la suite de la répression de l’insurrection paysanne de la province de Tambov (été 1921) • • • Bibliographie.
Сайт/Site : https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/crimes-et-violences-de-masse-des-guerres-civiles-russes-1918-1921
|
|