` Гостевая книга vava.be - запись № 0597 (2023-05-28) - Nicolas Serguévitch Bieliavsky<br>25 janvier 1934 - 11 mai 2023

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    Nicolas Serguévitch Bieliavsky
    25 janvier 1934 - 11 mai 2023
    сообщение от Ghislaine, Roly.

    Nicolas Serguévitch Bieliavsky

    Chers voisins, chers amis!
    Nicolas nous a quittés…
    On ne le verra plus se promener par tous les chemins des environs, on n’entendra plus son piano sonner derrière les fenêtres, on ne trinquera plus avec lui à la maison de village.

    Sa vie a commencé dans une famille orthodoxe russe. Sa maman chante à l’église et l’emmène pour les répétitions et les messes. Tout petit, il baigne dans cette musique. Son papa dessine pour lui des cosaques à cheval, il lui récite “Kagnok garbounok”, interminable histoire en vers d’un petit cheval bossu que tous les enfants connaissent par coeur en Russie. Un petit morceau de Russie à Bruxelles.

    Il n’a parlé le français qu’en entrant à l’école. Commentaire de son instituteur à sa maman : “Il est gentil, mais il est bavard!”. Il l’est resté… gentil et bavard.
    Il était à l’école catholique “un moindre mal”. Un jour : “Maman, les enfants disent que je suis païen!”, “Tu leur diras que tu es orthodoxe.” Avec ce mot extraordinaire, succès assuré, on lui a fichu la paix.
    Dans les bagarres, il avait trouvé une prise imparable. Les enfants disent: “Il est fort parce qu’il est russe.”
    L’enfance passe, avec une petite soeur, avec mille aventures dont on vous épargne les détails (dommage, ces aventures sont toutes drôles ou émouvantes).

    A 16 ans il perd son papa. Se pose alors le problème des études. Il passe des examens pour obtenir une bourse. Deux examinateurs lui posent des questions. Puis chuchotent quelque chose entre eux. L’un d’eux se tourne vers lui : “Mon collègue et moi-même, nous nous demandions pourquoi vous n’avez pas peur.” “Qu’est-ce que vous pourriez faire de pire que me tuer?” Eclats de rire. Un trait de caractère qu’il conservera : il se sent bien avec tout le monde, la hiérarchie ne l’impressionne pas.

    Il étudie la biologie à l’ULB, où il devient assistant puis aspirant FNRS. Il fait des expériences, écrit des articles, participe à des colloques. Dans un hôtel, il montre sa carte d’identité. Profession : chercheur. “Et que cherchez-vous?”
    Déception quand il explique qu’il fait de la biologie. On espérait peut-être un chercheur d’or? Un Indiana Jones? Un Sherlock Holmes?

    Il loue un piano et se débrouille pour apprendre le solfège. Il découvre Bach, un des grands amours de sa vie.
    Il dessine, il peint, il sculpte. A l’Ecole des Arts d’Ixelles, il reçoit la médaille de vermeil pour ses travaux de dessin et de peinture. Charles Swyncop, son professeur, lui prédit une grande carrière. Mais il arrête de peindre, une fois les problèmes résolus, ça ne l’intéresse plus.

    Il fait tant de choses à la fois que son doctorat passe à la trappe.
    Ensuite, il enseigne dans une école de laborantins.
    Il reprend la sculpture, apprend à couler le bronze dans une fonderie.
    Et il revient à ses recherches en embryologie avec -enfin- son doctorat!

    Deux enfants dans sa vie : Pierre et Illia, ils apparaissent dans ses dessins, dans ses nombreux souvenirs. Et plus tard, encore du bonheur : ses petites-filles, Marguerite et Jeanne!

    Une dernière passion : la recherche de ses origines russes, l’histoire de l’immigration russe après la Révolution bolchévique. Il participera à la mise sur pied d’une Fondation pour le Patrimoine Russe en Belgique et de sa revue, où il écrira de nombreux articles, de même que dans Militaria Belgica (Musée de l’Armée). En russe ou en français, il donnera des conférences, écrira encore pour quelques autres revues.

    Le chemin de la vie se fait plus accidenté. Sa mémoire le trahit, son corps aussi. Il a des vertiges, il est désormais l’homme aux béquilles.
    Mais il est, plus que jamais, très sensible à la présence de gens, très ému par les paysages. Jouer du piano ou écouter de la musique restent de grands moments. Et voir des expositions, se promener… il aime toujours la vie!

    Jusqu’à une descente vraiment trop rapide d’un escalier!

    Posté: 2023-05-28 | [0597]


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