Calendrier Culture russe - notice 7833 - Avenir incertain du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, le plus grand à l’étranger.
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dimanche, le 15 janvier 2023
 

ARTICLES Avenir incertain du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, le plus grand à l’étranger.

Le Monde, boulevard Auguste Blanqui, 80, F-75707, Paris Cedex 13
le dimanche 15 janvier 2023
Téléphone : +33 (0)3 28 25 71 71 / courriel : courrier-des-lecteurs at lemonde.fr
https://books.openedition.org/psorbonne/30646?lang=fr
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/15/avec-la-guerre-en-ukraine-l-avenir-incertain-du-cimetiere-russe-de-sainte-genevieve-des-bois-le-plus-grand-a-l-etranger_6157929_3224.html
Page Internet. Le Monde, Paris. Avenir incertain du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, le plus grand à l|étranger. 2023-01-15

EConcessions russes au cimetière communal de Sainte-Geneviève-des-Bois..
par Eve Chancel
La suspension des financements de Moscou compromet le renouvellement et l’entretien des concessions russes, qui représentent 62% de la superficie du lieu. La nécropole a été créée en 1927 à la suite de la première vague d’immigration russe en France.

Avant le 24 février 2022, Nathalie Mougeot entendait souvent parler russe dans les allées du cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Mais depuis la guerre en Ukraine menée par la Russie, les allées ont été désertées, et la végétation semble avoir repris ses droits. Le lierre grimpe le long des croix orthodoxes, jusqu’à parfois s’enrouler autour des bulbes bleus surplombant les petits toits des tombes russes. Recouverts par la végétation, les noms de certains défunts, en cyrillique, sont à peine lisibles. Des centaines de pins, de bouleaux et de sapins entourent les 5 220 tombes orthodoxes qui s’étendent à perte de vue. La partie russe du cimetière communal – 62 % de la superficie totale – ressemble à une forêt dans laquelle plus grand monde ne vient se balader.

Nathalie Mougeot, elle, aime le calme qui se dégage du lieu. Le style boisé du cimetière orthodoxe lui rappelle son enfance en Russie, où elle a vécu sept ans avec sa mère, fonctionnaire à l’ambassade de France à Moscou. Tous les jours, la retraitée chausse ses baskets, enfile sa doudoune rose, noue ses longs cheveux grisonnants et vient fouler les allées mal entretenues. Elle en profite pour fleurir la tombe de sa mère, décédée il y a quatre ans, et celle de ses grands-parents, des réfugiés de la révolution bolchevique de 1917.

Ces derniers mois, elle a remarqué que de petits écriteaux portant le message « concession échue pour renouvellement ou abandon, prière de s’adresser à la mairie » avaient été déposés sur des tombes. Car, cette année, la ville n’a pas accepté l’argent du Kremlin, permettant de financer le renouvellement des concessions russes venues à échéance, nous explique Nicolas Lopoukhine, président du Comité d’entretien des sépultures orthodoxes russe (Cesor) du cimetière. Ce que confirme l’ambassade de Russie. Sollicitée, la mairie n’a pas donné suite à nos questions.

Un cimetière de célébrités
Depuis la signature d’un partenariat entre Moscou et Sainte-Geneviève-des-Bois, en 2005, la Russie se substituait aux familles absentes, et renouvelait en leur nom les concessions impayées. « On a de la chance, cette année elle n’aurait dû en renouveler que vingt-deux, ce qui est très peu », souligne M. Lopoukhine. En 2021, le renouvellement d’une quarantaine de concessions a ainsi été payé.

Si le cimetière russe est connu pour les célébrités qui y reposent – comme les danseurs Rudolf Noureev et Serge Lifar, le Prix Nobel de littérature Ivan Bounine ou encore la princesse Vera Obolensky – « c’est une véritable société qui se dessine à travers les inscriptions funéraires du cimetière », explique l’auteur grec Vassilis Pnevmatikakis dans Le cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois : histoire et enjeux identitaires d’un coin de Russie en France, paru en 2015. La nécropole russe s’est formée en 1927 à la suite de la première vague d’immigration russe en France (1919-1921). La princesse Vera Mestchersky a créé à Sainte-Geneviève une maison de retraite : la « Maison russe » pour accueillir les émigrés les plus âgés qui ont ensuite été enterrés dans le cimetière communal. « Un carré particulier se constitua ainsi dans le plus pur style russe (…) Ce cimetière devint ainsi la plus grande nécropole russe à l’étranger », en abritant les corps des réfugiés des deux autres grandes vagues de l’émigration russe en France (1944-1945 et 1970-1980).

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Catégorie : Cimetière | Type : Géographie
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