Calendrier Culture russe - notice 7832 - <i>« Un petit coin de Russie en France »</i> : le cimetière russe à Sainte-Geneviève-des-Bois.
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mercredi, le 18 septembre 2019
 

ARTICLES « Un petit coin de Russie en France » : le cimetière russe à Sainte-Geneviève-des-Bois.

Éditions de la Sorbonne, rue Saint-Jacques 212, F-75005 Paris
le mercredi 18 septembre 2019
Éditions de la Sorbonne, 2001, Collection Géographie | 19
La mort en Ile-de-France, par Martine Tabeaud, 174 pages
Licence OpenEdition Books 2019, EAN (Édition imprimée) : 9782859444471 / EAN électronique : 9791035101169
3 illustrations, 7 références bibliographique, 17 notes
https://books.openedition.org/psorbonne/30646?lang=fr
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/15/avec-la-guerre-en-ukraine-l-avenir-incertain-du-cimetiere-russe-de-sainte-genevieve-des-bois-le-plus-grand-a-l-etranger_6157929_3224.html
Page Internet. « Un petit coin de Russie en France » -  le cimetière russe à Sainte-Geneviève-des-Bois. 2019-09-18

Un petit coin de Russie en France.
par Tatiana Mojenok-Lloveras
Texte intégral en pages 49 à 58
Le cimetière dit « russe » de Sainte-Geneviève-des-Bois qui, en réalité, n’est qu’une partie du cimetière communal, renferme les tombes des plus célèbres représentants de l’émigration russe du XXe siècle. Il est une partie intégrante de la culture russe et française et représente un complexe mémorial unique hors des frontières du pays.

The cemetery called «Russian» of Sainte-Geneviève-des-Bois, which is just a part of the cemetery of the town, has graves of the most famous representatives of the Russian emigration in the 20th century. It is part and parcel of the Russian and French culture and represents a unique memorial complex out of the borders of the country.

La nécropole russe en Occident se trouve à 30 kilomètres de Paris, à Sainte-Geneviève-des-Bois (rue Léo-Lagrange) dans l’Essonne. En réalité, il s’agit du cimetière communal issu d’une décision du Conseil municipal du 9 février 1879 portant sur la création d’un nouveau cimetière à Sainte-Geneviève-des-Bois. À cette époque, Sainte-Geneviève n’était qu’un petit village de moins de 1000 habitants. La municipalité tenait à ce que le nouveau cimetière soit situé près des hameaux les plus importants du village, dont la Cossonnerie qui appartenait à une famille juive2. L’achat du château de la Cossonerie par une princesse russe Véra Mechtcherski (1876-1949), grâce à l’aide d’une Anglaise Dorothy Paget, fut décisif pour le futur cimetière « russe ».

2Véra Mechtcherski, qui avait quitté la Russie au moment de la Révolution de 1917, ouvrit, dans le quartier d’Auteuil à Paris, une institution destinée à parfaire l’éducation des jeunes filles ayant achevé leurs études3. Cette institution fut bientôt fermée mais les liens qui unissaient la princesse avec une de ses anciennes élèves, permirent à Véra Mechtcherski d’acquérir, avec les capitaux de Dorothy Paget, la Cossonerie et y fonder, en 1927, la Maison de retraite russe. La création de cette « Maison russe » s’avère providentielle : les émigrés âgés qui y décèdent sont enterrés logiquement au cimetière du village. À ces premières tombes datées de 1927, succèdent plusieurs autres, non seulement des pensionnaires de la Maison de retraite, mais aussi des Russes décédés à Paris, en province et même parfois à l’étranger. C’est ainsi que se forme ce qu’on appelle aujourd’hui le « cimetière russe », même si administrativement il ne se distingue pas du cimetière communal. Les tombes russes y côtoient celles d’autres Génovéfains. Tout de même, le nombre de Russes enterrés à Sainte-Geneviève-des-Bois est important puisqu’en 1979, l’on y comptait 10 245 personnes4.

3En France, il existe d’autres cimetières qui renferment des sépultures de Russes, notamment le cimetière russe de Caucade à Nice (78, avenue Sainte-Marguerite) qui existe depuis 1867 et où sont enterrées plus de 3000 russes d’origine, ainsi que le cimetière militaire russe à Mourmelon-le-Grand (51) avec les tombes des combattants du corps expéditionnaire russe en France pendant la Grande Guerre, le cimetière militaire de Noyer-Saint-Martin (60), avec plusieurs tombes de prisonniers de guerre soviétiques morts en France en 1941-1945, et le cimetière militaire de Chambière à Metz (tombes de militaires russes morts en France en 1914-1918 ; tombes de prisonniers de guerre soviétiques morts en France en 1941-1945)5. Aucun d’entre eux n’atteint pourtant un chiffre si important.

Catégorie : Cimetière | Type : Geographie
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