Chers amis,
Connaissant votre intérêt pour l'épopée des ACM, je vous adresse ci-joint une invitation pour la première projection sur grand écran en région bruxelloise de mon film « Soldats belges dans l'armée du Tsar ».
N'hésitez pas à la diffuser auprès de ceux dont je n'ai pas l'adresse.
J'espère vous y accueillir très nombreux.
Bien cordialement,
Françoise Lempereur, réalisatrice.

L’odyssée du Corps expéditionnaire belge des Autos-canons-mitrailleuses (ACM) est un des épisodes les plus étonnants de la Grande Guerre : en 1005 jours, plus de 300 militaires belges feront le tour du monde, sur des navires anglais, américain et français et dans des trains russes, chinois et américains, de Brest à Bordeaux, en passant par Arkhangelsk, Saint-Pétersbourg, Kiev, Moscou, Harbin, Vladivostok, San Francisco, Chicago et New York.
Partisde Brest en septembre 1915, ils seront reçus trois mois plus tard par le Tsar Nicolas II dans son palais de Tsarskoïe-Selo, non loin de Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg). Dès le printemps suivant, aux côtés de Cosaques et sous commandement russe, ils combattront les Austro-Hongrois en Galicie. En 1917 et 18, ils vivront les révolutions russes et la guerre civile, puis traverseront la Sibérie enneigée, jusqu’au désert de Gobi ; passeront trois semaines dans la ville chinoise de Kharbin ; défileront, acclamés en héros, dans les rues de San Francisco et d’autres villes américaines ; assisteront à un rodéo à Cheyenne et à un concert d’orgue au Temple mormon de Salt Lake City ; iront aux chutes du Niagara, et enfin, de New York, regagneront la France en juin 1918.
Le héros du film, Marcel Thiry, s’est engagé le jour de ses 18 ans pour suivre son frère Oscar, de neuf ans son aîné, déjà sous les drapeaux. Son récit, porté par la voix de Thierry De Coster, à laquelle s’ajoute celle de Mirko Popovitch, qui recadre les événements historiques, est illustré de centaines de photos d’époque et d’archives cinématographiques filmées lors du conflit par les armées belge, allemande et américaine. Porté par une musique originale signée Guy Cabay, il évoque tant la vie quotidienne des militaires que les rudes journées de combat et les longues attentes, dans les tranchées ou à l’arrière du front.
Le jeune âge de Marcel et de la plupart de ses compagnons, leur fougue, leur volonté de vivre et de survivre ne font qu'amplifier la dimension romantique de cette épopée fantastique que le plus inventif des scénaristes n'aurait sans doute pas même osé écrire.

Collision avec l’actualité : des images de ce film ont été tournées en Galicie, dans l’ouest de l’actuelle Ukraine, là où se déroulèrent les combats sanglants auxquels prirent part les Belges en 1916 et 1917. Les paysages et les localités sont restés tels que les a connus Marcel Thiry. Seule la population a changé : assemblage de Polonais, de Juifs et de Ruthènes à l’époque, elle ne compte plus aujourd’hui que des Ukrainiens venus de l’Est de l’Ukraine, chassés par les Russes, après la Seconde Guerre mondiale…

La projection sera suivie d'une rencontre avec la réalisatrice, Françoise Lempereur, ancienne journaliste à la RTBF et maître de conférences à l’Université de Liège, où elle enseigne le patrimoine culturel immatériel.
Ce documentaire a été reconnu et subsidié par le Comité scientifique et le Comité d'organisation fédéral de la Commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, par le Service des Affaires culturelles de la Province de Liège, par la Loterie nationale et par le Fonds « Les Amis d’Ambiances » géré par la Fondation Roi Baudouin.