La Russie du XIXe siècle est assaillie par une vague de terrorisme. Une course de vitesse oppose le pouvoir occupé à moderniser le pays aux jeteurs de bombes qui haïssent le régime impérial. Ainsi débute l'affaire du général Selivestroff, officier des hussards devenu gendarme, chargé de la police secrète. Une histoire vraie qui vaut un roman.
L'enquête passe par Saint-Pétersbourg, où le policier protège la maîtresse d'Alexandre II, s'attarde à Londres, où il entretient discrètement une seconde famille et Paris, où tout suggère qu'il supervise la traque des terroristes auxquels la France accorde le droit d'asile en dépit des demandes d'extradition. Après quelques épisodes mouvementés, l'assassinat du général en plein cœur de Paris débouche sur l'alliance franco-russe.
Dans sa mission le général est entouré de journalistes, de préfets et d'émissaires. A l'occasion aussi de belles amazones. Les fils des intrigues s'emmêlent entre activités parallèles et démentis officiels, sans oublier les rivalités entre anarchistes et socialistes. Ressuscite ainsi l'image d'un homme aux multiples secrets dont l'écheveau démêlé met en lumière son entourage et ouvre un lien vers d'autres mystères, de ceux qui feront la légende noire du XXe siècle.
A propos de l'auteur :

Anne Hogenhuis s'est consacrée aux relations internationales dans le cadre de diverses institutions et elle en a fait l'étude dans une thèse sur Les relations franco-soviétiques entre 1917 et 1925.
Revenue en France elle a collaboré, au Ministère des Affaires Etrangères, à la publication des Documents diplomatiques français.
En plus de nombreux articles, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur les relations franco-russes. Des biographies, celle de Boris Vildé, un héros de la Résistance française né russe en 1908, fusillé au Mont-Valérien en1942, puis celle d'une femme poète, Zinaïda Hippius, figure emblématique de l'intelligentsia intellectuelle en Russie et dans l'émigration.
Dans Tristes Printemps elle retrace l'épopée de sa famille franco-russe restée en URSS pendant les 70 ans de régime soviétique, un clan qui fut aussi celui du général S.