Calendrier Culture russe - notice 3701 - Russie-Occident, une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne.
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mercredi, le 13 mai 2015
 

LIVRES Russie-Occident, une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne.

Éditions des Syrtes, rue de la Croix-d'Or 17A, CH-1204 Genève
Téléphone : +41 22 310 19 48 - Fax : +41 22 310 17 74

le mercredi 13 mai 2015
Editions des Syrtes (13 mai 2015), Broché, 20 €, Collection document/Histoire, 22,5 x 2,6 x 14 cm
ISBN-10: 2940523185 — ISBN-13: 978-2940523184
Éditions des Syrtes. Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne. 2015-05-13
Guy Mettan => Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne.
de Guy Mettan
Extrait de l'avant-propos Russophobie ou russofolie ?

« La société occidentale éclairée d'aujourd'hui (c'est elle qui fait la loi) n'est au vrai que bien peu tolérante, surtout quand on la met en cause ; elle est tout entière coulée dans un moule rigide d'idées conventionnelles. Certes, pour combattre les contradicteurs, elle ne joue pas du gourdin, mais elle use de la calomnie, et, pour les étouffer, de son pouvoir financier. Essayez donc de vous frayer un chemin à travers les entrelacs des préjugés et des affirmations tendancieuses dans quelque brillant journal [...]@#93;d'audience nationale ! » Alexandre Soljenitsyne, Nos pluralistes, 1983, p. 12

Ce livre est à la fois le fruit d'une longue expérience professionnelle et personnelle et la conséquence de la crise ukrainienne de 2014.
Dès les premières semaines de mon stage de journaliste au Journal de Genève, dans un journal libéral qui fut prestigieux mais qui a aujourd'hui disparu, j'ai appris ce que voulait dire le double standard que la presse et les dirigeants occidentaux appliquent quand ils jugent des pays ou des régimes politiques qu'ils n'aiment pas. J'avais à peine pris possession de mon bureau qu'une réunion de la Ligue anticommuniste mondiale se tint à Genève, durant le printemps 1980. Le week-end s'annonçait beau et aucun des rédacteurs titulaires ne tenait à y aller. On m'y envoya donc. Il y avait là la plus belle brochette de dictateurs et de bourreaux de la planète, des émissaires d'Augusto Pinochet et des généraux argentins, des Coréens, des Taïwanais et autres représentants des dictatures asiatiques alors très nombreuses. Le front de ces dignitaires, mal à l'aise dans leurs costumes civils et aux yeux cachés par des lunettes foncées comme dans les films de série B, me semblait porter encore la marque des képis qu'ils arboraient la veille. Je revins au journal, résumai fidèlement ce que j'avais vu et ce qui s'était dit, sans contrôle puisqu'on était dimanche.
Stupeur des chefs le lundi matin, convocation dans le bureau de la rédactrice en chef, blâme ! J'avais eu le malheur d'ignorer que l'un des importants actionnaires du journal était le représentant suisse de la Ligue et qu'il convenait donc de faire la différence. Toutes les dictatures ne se ressemblaient pas. Il y avait les bonnes, celles des généraux pro-occidentaux, et les mauvaises, en Russie et en Europe de l'Est. Il ne fallait pas dire « ce sont des dictateurs qui emprisonnent leurs opposants et torturent leurs prisonniers politiques » mais « ce sont des défenseurs du monde libre qu'ils protègent de l'infection communiste ». Première leçon, que je n'ai jamais oubliée.
Quelques années plus tard, le 19 novembre 1985, le premier sommet Reagan-Gorbatchev eut lieu à Genève. Après la guerre du Vietnam, l'entrée de l'Armée rouge en Afghanistan, la crise des euromissiles et le lancement de l'Initiative de défense stratégique par Ronald Reagan en mars 1983, c'était la première fois que les dirigeants de l'Est et de l'Ouest se rencontraient. C'était aussi la première fois que le Kremlin présentait un leader jeune avec une femme avenante qui fit rapidement la une des magazines people et se laissa très vite séduire par cette gloire illusoire. C'était le jour de mes 29 ans et je me souviens comme hier de l'immense espoir mais aussi du sentiment d'inconsistance que m'avait laissés cette rencontre. Deux blocs s'affrontaient et le plus rigide des deux n'était pas forcément celui qu'on croyait.

Pourquoi les États-Unis et l'Europe détestent-ils tant la Russie ? Alors que la Russie ne représente plus une menace, que ses missiles ne sont plus pointés sur Berlin, que, fait sans précédent dans l'histoire, elle a dissous son empire sans effusion de sang, rendu leur liberté aux pays occupés d'Europe centrale et permis l'indépendance pacifique de quinze nouveaux États, la haine et le dénigrement de la Russie atteignent des proportions inouïes dans les médias, les cercles académiques et les milieux dirigeants occidentaux.
Pour comprendre cet acharnement, devenu hystérique avec la crise ukrainienne, Guy Mettan remonte loin dans l'histoire, jusqu'à l'empereur Charlemagne. Il examine sans tabou ni a priori les lignes de forces religieuses, géopolitiques et idéologiques dont se nourrit la russophobie occidentale. Et démonte les ressorts du discours antirusse et anti-Poutine qui ont pour effet de repousser toujours plus loin les chances d'une vraie réconciliation.

Guy Mettan, journaliste, dirige le Club suisse de la presse. Ancien directeur-rédacteur en chef de la Tribune de Genève, il exerce des fonctions politiques comme député et ancien président du Grand Conseil de Genève. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la Suisse et la Genève internationale.

Catégorie : Russie | Type : Littérature
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