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Exposition vidéos de Masha Sha (RU) et monographique de Tatiana Fiodorova (MD).Lieux communsGalerie Short Cuts, rue du Belvédère 41, 5000 Namur du vendredi 30 mai 2014 au dimanche 13 juillet 2014 — mercredi de 14 à 21h, jeudi 18 à 21h, vendredi 18 à 21h, samedi 14 à 21h , dimanche 14 à 20h Entrée Libre Сайт/Site : http://www.galerieshortcuts.com
Alors que le continent européen se déchire malheureusement sur fond de crise ukrainienne, l’expression artistique est aussi et toujours un moyen de renforcer ou renouer les liens. Lieux-Communs présente donc cet été à la Galerie Short Cuts un éclairage sur la scène artistique est-européenne. Une programmation très ESTivale… Masha Sha (Fédération de Russie) Née en 1982 en Russie, Masha Sha obtient un diplôme à la Fondation des Arts et de la Culture de Saint-Petersbourg (New Media Art Studies) en 2005 puis, de 2007 à 2009, étudie à l’Université de Buffalo (New-York). Elle est la lauréate en 2006 du prix prestigieux « New Generation / jeune artiste », un concours national d’art contemporain en Russie. Suite à ce prix, ses œuvres sont notamment exposées au Musée russe de Saint-Pétersbourg, au MMOMA (Moscou), au Palais de Tokyo (Paris), à l'« International Centre of Photography » (New York) et dans de nombreux centres d’art aux Etats-Unis… Elle vient également de participer à la première biennale d’art contemporain de Kiev. Son travail artistique est présenté dans de nombreuses expositions et festivals internationaux (Argentine, Brésil, Irlande, Italie, Norvège, Suède, Suisse …) Son œuvre très personnelle questionne l'essence de l'être humain. Outre la vidéo, son travail artistique est composé de dessins. La sélection de vidéos présentées à la Galerie Short Cuts est la première exposition de l’artiste en Belgique. Souvent brutales et violentes, courtes (2 à 7 minutes), les vidéos de Masha Sha évoquent les performances de Marina Abramović dans lesquelles le corps féminin est volontairement le sujet d’expérimentations. Sans narration, les histoires de Masha Sha sont sensorielles et émotionnelles. La vidéaste nous invite dans sa propre réalité, sans temps ni lieu identifiable, dans l’univers kafkaïen de la vie urbaine où l’individu se heurte à l’absurdité, aux phobies, aux désirs et angoisses de sa propre existence. « Mes histoires sont plus émotionnelles que narratives. C'est pourquoi il est impossible de dire avec certitude de quoi elles parlent. Mes expériences émotionnelles rencontreront les vôtres. Il se peut qu'elles vous affectent lorsque vous les regarderez. Pour moi, il est particulièrement important de permettre au spectateur de se sentir libre d'interpréter mes vidéos, de les ressentir individuellement. J'aime que les vidéos soient comprises de différentes façons, que certains spectateurs disent qu'ils ressentent la même chose que ce qu'ils voient, alors que d'autres disent: "Stop! C'est affreux!". Je suis moi-même dans un état d'esprit particulier lorsque je fais mon travail. Ce n'est pas normal, pas ordinaire mais je sais pourquoi je mâche la terre, suffoque, avale de la peinture, ou fais sortir mes sentiments "intérieurs" (dans la plupart des cas je suis actrice de mes films). Mais qu'est-ce que la norme? Une autre chose très importante à mes yeux est que l'art est une révélation. C'est une chose incroyablement agréable, et en même temps douloureuse. Si on a été d'une franchise indécente avec quelqu'un, on se sent généralement mal à l'aise ensuite comme si en montrant ses cartes on se dévoilait trop soi-même. Et après, on pense que c'était un moment de faiblesse, et qu'on doit être fort et ne pas montrer ses sentiments. Tout le monde veut être fort ou veut que chacun pense qu'il l'est. Mais c'est audacieux de se montrer soi-même! C'est audacieux d'être franc! Le sujet principal de mon travail est l'être humain. L'être humain est composé d'émotions et de sentiments. Sa vie est faite de l'éternelle recherche de ce qui est réel et véridique, de la lutte pour la liberté. Il éprouve la dualité du corps et de l'âme, la corporalité et son dépassement, la solitude, la vulnérabilité, les relations compliquées, le temps, la vie et la mort. Mes films vidéo parlent de l'être humain qui essaie de comprendre ce qui arrive autour de lui, en lui et sans lui. Qu'est-ce que l'être humain? Qui suis-je ? » Tatiana Fiodorova (Moldavie) Plasticienne remarquée de la scène artistique contemporaine est-européenne, Tatiana Fiodorova est dans cette exposition en quête de son identité : « Je suis née en URSS une contrée utopique qui n’existe plus. Chacun acquiert une expérience personnelle déterminée par le lieu où il a vécu… J’ai été « fabriquée » en URSS. Depuis une nouvelle génération très différente est arrivée. Parfois, je me sens comme ces marchandises qui ont été produites au temps de l’URSS ». Tatiana Fiodorova viendra une dizaine de jours en résidence artistique à Namur en juillet. Catégorie : Monographies | Type : Exposition Bordereau → notice (réservé) | Inscription | Liens → agenda similaires | livres-souvenirs | Privé |