Calendrier Culture russe - notice 1729 - La Crimée blanche du Général Wrangel (1920).
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jeudi, le 13 mars 2014
 

LIVRES La Crimée blanche du Général Wrangel (1920).

Éditions des Syrtes, rue de la Croix-d'Or 17A, CH-1204 Genève
Téléphone : +41 22 310 19 48 - Fax : +41 22 310 17 74

le jeudi 13 mars 2014
Format: 12 x 20 cm.; 224 pages --- 15 €; ISBN: 9782940523085; Sodis: 7111208
Сайт/Site : http://www.editions-syrtes.fr/fr/02-Catalogue/Titres/159-La-Crimee-blanche-du-general-Wrangel/

Couverture. La Crimée blanche du Général Wrangel (1920) par Nicolas Ross. 2014-01-13 Nicolas Ross
À la mi novembre 1920, l’État russe blanc de Crimée dirigé par le général Wrangel arriva à son terme. Sous la pression de l’Armée rouge, qui avait jeté toutes ses forces disponibles dans la bataille, les dernières unités blanches du sud de la Russie quittèrent leur pays pour toujours. Mais leurs combattants ne laissaient pas derrière eux un simple champ de bataille ravagé par la guerre. Ils abandonnaient un État qui avait tenté de créer un ordre juste et raisonnable, ayant pour vocation de servir de modèle à une Russie en rupture avec le passé mais différente de celle des bolcheviques.
L’État créé par le général Wrangel avait tenté de survivre à une époque qui lui était peu favorable. Il appelait la paysannerie russe à lutter à ses côtés, alors que celle-ci ne rêvait qu’à retrouver une vie paisible après trois années de révolution et de guerre civile. Les pays européens qui auraient pu être les alliés de Wrangel, sortis épuisés de la Première Guerre mondiale, cherchaient à éviter tout ce qui aurait pu les replonger dans une aventure militaire. Wrangel continuait à faire la guerre alors qu’en Europe on ne parlait que de paix. Il refusait tout compromis avec les bolcheviques, alors que le gouvernement britannique tentait d’établir des relations commerciales avec l’État soviétique.
Cependant, on peut créditer Wrangel d’un bilan exceptionnel. Il a redonné un moral et une discipline à des troupes dépenaillées et démoralisées, les transformant en une véritable armée, dotée d’une capacité de combat à toute épreuve et d’une foi inébranlable dans la justesse de sa cause. Dans la droite ligne de l’action de Piotr Stolypine, grand homme d’État assassiné en 1911, il a mené avec succès une réforme paysanne remarquable et une refonte des institutions locales réfléchie et équilibrée. Il a assuré le ravitaillement à une Crimée surpeuplée, saturée de réfugiés civils et militaires. Il a obtenu la reconnaissance de facto de son gouvernement par la France. Et enfin, et c’est probablement son plus grand exploit, il a réussi, alors que tout semblait perdu, à organiser l’évacuation de près de 150 000 civils et militaires, qui lui avaient confié leur existence. Ils purent ainsi échapper aux massacres de masse qui se déchaînèrent en Crimée après l’arrivée des bolcheviques et trouver refuge dans cet « exil », dont ils constitueront l’élément le plus caractéristique.
Pour certains Russes de Russie, tenants, comme l’a été Alexandre Soljenitsyne, de la reconstruction d’une Russie consensuelle par le bas et non d’un État directif par le haut, les idées et l’action de Wrangel, inspirées de celles de Stolypine, restent un modèle toujours actuel. L'œuvre du général Wrangel restera un épisode exceptionnel de l’histoire de la Russie, qui mérite d’être connu et médité bien au-delà de ses frontières.

Biographie
Le baron Piotr Nikolaïevitch Wrangel, né le 27 août 1878, était issu de l’un des rameaux d’une très ancienne et très illustre famille d’origine germano-balte. Il étudia à la prestigieuse école des mines de Saint-Pétersbourg, puis s’engagea dans l’armée. À partir de 1906, il servit dans le prestigieux régiment des cavaliers de la Garde. En décembre 1914, il était aide de camp et colonel et en octobre 1915 il reçut le commandement du 1er régiment de Nertchinsk des Cosaques du Baïkal. En janvier 1917, à l’âge de trente-neuf ans, Wrangel fut promu général-major en récompense de ses faits d’armes.
Wrangel avait très mal vécu les événements révolutionnaires et la décomposition progressive de l’armée, mais il n’était pas partisan d’une intervention militaire dans les affaires politiques. Il arriva à Ekaterinodar, la « capitale » du général Denikine, fin août 1918.
L'auteur
Nicolas Ross est docteur en histoire. Spécialiste de l’histoire russe, il a publié de nombreux ouvrages, notamment: La Mort du dernier tsar, la fin d’un mystère? (Âge d’Homme, 2001), Saint-Alexandre-Sur-Seine, l’église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917 (Cerf, 2005), Saint-Alexandre-Nevski, centre spirituel de l’émigration russe, (Syrtes, 2011) et Aux sources de l’émigration russe blanche (Syrtes, 2011).
Mémoire de l'émigration blanche
Cette collection revient sur les épisodes marquants de l’histoire de l’émi-gration blanche. Elle propose d’en reconstituer le déroulement, en publiant les témoignages et les souvenirs de ceux qui l’ont vécue et traversée. À la recherche de traces fragmentaires ou disparues, elle se présente comme une archéologie de la mémoire, destinée à rendre hommage aux principaux acteurs et à transmettre leurs récits aux générations futures.

Catégorie : Histoire | Type : Littérature
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