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Le proscrit, le banni, l’émigré. Les représentations littéraires et artistiques sous les régimes nazi et soviétique.Université Paris Sorbonne – Institut d’études slaves, Salle de conférence, rue Michelet 9, F - 75006 Parisle samedi 1 avril 2017 — de 10 à 18 heures ORGANISATION Luba Jurgenson, Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM Atinati Mamatsashvili, Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM – Marie Sklodowska-Curie Actions – Université d’État Ilia, Géorgie COORDINATION Laetitia Douared & Aurélie Rouget-Garma, Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM RENSEIGNEMENTS & INSCRIPTION Aurélie Rouget-Garma; Tél. : 01 43 18 41 93 / aurélie.rouget-garma at paris-sorbonne.fr COMITÉ SCIENTIFIQUE Luba Jurgenson, Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM Atinati Mamatsashvili, Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM / Marie Sklodowska-Curie Actions – Université d’État Ilia, Géorgie Xavier Galmiche, Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM
Séance plénière Modératrice : Luba Jurgenson (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) 10h00-10h30 : Alexis Nouss (Aix-Marseille Université) – Allemagne, 1939 : le roman exilique 10h30-10h40 : discussion Session 1 – Stigmatisations, persécutions antisémites Modératrice: Malgorzata Smorag-Goldberg (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) 10h40-11h10 : Arvi Sepp (Université d’Anvers, Belgique) – Le caractère toxique de la langue du Troisième Reich ». La représentation de la stigmatisation antisémite dans les journaux intimes de Victor Klemperer 11h10-11h40 : Mzago Dokhtourichvili (Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie) – L’image du Juif – du « non-type par excellence » ou de l’« homme en trop » – dans l’oeuvre de Patrick Modiano 11h40-12h10 : Paul Bernard-Nouraud (EHESS) – Wladyslaw Strzeminski et la série À mes amis les Juifs – pause déjeuner – Session 2 – Exil, exiliance Modératrice : Catherine Depretto (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) 14h00-14h30 : Malgorzata Smorag-Goldberg (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) – Face au stéréotype de l’émigré : l’altérité de Witold Gombrowicz 14h30-15h00 : Luka Nakhutsrishvili (Université d’État Ilia, Tbilissi, Géorgie / Zentrum für Literatur und Kulturforschung, Berlin) – L'émigré Theodor Adorno en face de l'oeuvre d'art totale de Wagner 15h00-15h30 : Stéphanie Cirac (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) – Comment se dire « émigré » ? Sur la complexité des définitions de l’émigré dans le champ littéraire russe hors de Russie (1920-1930) – pause café – Session 3 – La fabrique de la marginalité Modérateur : Arvi Sepp (Université d’Anvers, Belgique) 16h00-16h30 : Tal Bruttmann (CNRS / EHESS) – Le Juif, figure de l’étranger 16h30-17h00 : Luba Jurgenson (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM) – La construction de la marginalité en régimes de terreur, exemple soviétique 17h00-17h30 : Atinati Mamatsashvili (Université Paris-Sorbonne / EUR’ORBEM – Université d’État Ilia, Géorgie) – L’homme en marge, le hors-la-loi, le Juif : faire figurer la superfluité humaine dans l’écriture et la peinture 17h30-18h : Discussion de clôture Le colloque se donne pour objectif d’interroger le regard des écrivains porté sur la figure et la représentation du proscrit, du banni, de l’émigré, à travers l’imaginaire littéraire en Europe centrale, orientale et occidentale pendant les régimes nazi et soviétique. Une réflexion sera également proposée sur les représentations visuelles (peinture, cinéma, affiches) où l’Autre est stigmatisé, bafoué, appelé à l’anéantissement. L'expérience totalitaire, selon Hannah Arendt, « a manifestement pulvérisé nos catégories morales, ainsi que nos critères de jugements moraux » (Arendt 1990). Fondés sur la vision unilatérale et homogène qui n’admet aucune autre idée, aucune alternative, les régimes nazi et soviétique se sont attachés au principe de l’exclusion où l’Autre, stigmatisé comme catégorie séparée, quel que soit le « fondement » de son altérité, raciale ou de classe, devait être soit rééduqué et transformé en homme nouveau, soit éliminé (cette rééducation étant d’emblée impossible pour certains groupes ethniques ou sociaux). La formation de cette « nouvelle catégorie de population » (Rouvillois 2014), où l’être humain n’est pensé qu’en fonction de l’uniformité et de la collectivité, regroupe la présence des Autres (tels l’artiste ou l’écrivain qui ne partagent pas la « vision du monde » prônée, l’intellectuel, le Juif, l’homosexuel…) sous l’appellation de l’« ennemi du peuple » ou, comme l’appelle Lydia Tchoukovskaïa, de l’« étranger » [чуждый] (Tchoukovskaia 1980) – extérieur au nouvel espace organisé ou à organiser. Cette catégorie de l’altérité se constitue en l’« homme en trop » (Javakhishvili 1929) qui n’a pas sa place dans l’espace et la réalité nazie ou soviétique. Dans ce contexte, on envisage d’interroger les représentations littéraires et artistiques de ceux qui refusent d’« être de ce temps » (Horvath 1938), partent en exil ou continuent à écrire « entre les lignes », ou bien mettent en scène l’image du proscrit, du banni, de ceux qui, à l’instar des personnages de Zweig, « se sentent étrangers, inutiles en ce monde » nouveau (Ivresse de la métamorphose, 1938-39). Nous proposons les axes de recherche suivants : vDestruction, élimination de l’Autre Catégorie : Histoire | Type : Colloque En tournée :
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